Rapport de marché 05/24

29 avril 2024

Pistor est présente sur le marché et s’engage pour vous.

Les prix des amandes, des noisettes et des raisins secs sont en hausse. En outre, le cacao, le lait et les produits laitiers suisses et européens seront plus chers.

Amandes

Selon le dernier rapport de l’International Nut and Dried Fruit Council (INC), des rendements de récolte plus bas ont été annoncés pour la saison 2023/2024, ce qui a également entraîné une estimation de récolte plus basse pour la saison suivante. La production mondiale, avec ses 1,4 million de tonnes, est inférieure de 5% à celle de l’année précédente et les stocks totaux de 1,8 million de tonnes sont également inférieurs de 5% en comparaison avec l’année dernière. Aux États-Unis, on estime que la dernière récolte donnera 1,063 million de tonnes. Cette valeur est inférieure à l’estimation objective de l’USDA et également au-dessous de l’estimation de l’industrie. Les raisons de ces rendements plus faibles sont les dégâts causés par les insectes et les retards dans la récolte, étant donné que le temps a été trop humide en hiver et au printemps. En Espagne aussi, la récolte de l’année dernière a souffert de la chaleur. Cela a eu pour conséquence que certains calibres et variétés sont plus rares et donc aussi plus chers que d’autres. Actuellement, on envisage toutefois de manière positive la récolte à venir en automne. En Californie, malgré un mois de février très humide accompagné d’intempéries, la floraison est bonne et meilleure qu’il y a une année. En Espagne aussi, il a beaucoup plu et les arbres profitent actuellement de ces précipitations.

Sucre

La surface cultivée en Europe va probablement augmenter d’environ 3 à 4 % par rapport à l’année dernière. Le risque de perte de récolte est accru par de nouvelles maladies et une protection des plantes limitée par la loi. Un printemps 2024 humide pourrait en outre retarder les semis pour la prochaine campagne en automne 2024. En Suisse, la surface cultivée attendue reste stable et les taxes de protection à la frontière demeurent elles aussi inchangées à 7.– / 100 kg.

Noisettes

Les élections communales qui se sont déroulées en Turquie à fin mars n’ont pas été favorables à l’AKP et au président Recep Tayyip Erdogan. L’attention se porte maintenant sur la TMO qui, pense-t-on, possède encore plus de 100 000 tonnes de noisettes et n’a pas voulu agir de manière active avant les élections. Actuellement, il est encore peu clair si l’organisation étatique commercialisera ces quantités et on ne sait pas non plus comment certains géants du marché se comporteront en cas d’offre de vente éventuelle. Les prix des noisettes ont atteint en mars leur plus haut niveau depuis huit ans et restent significativement plus élevés que les prix des dernières années.

Raisins secs

En avril, les températures ont déjà fortement augmenté en Turquie et ont dépassé la barre des 30 degrés. Cela signifie que les ceps de vigne sont définitivement sortis de leur hibernation et que le risque de gel et de grêle reste, selon l’expérience, encore présent jusqu’à mi-mai environ. Il est encore difficile de faire un pronostic de récolte à l’heure actuelle, une image plus précise se profilera dans quelques semaines. Une bonne récolte en automne prochain serait nécessaire de manière urgente pour pouvoir garantir la disponibilité. Etant donné que la dernière récolte a été si mauvaise, la disponibilité des raisins secs clairs est limitée et le prix a par conséquent augmenté.

Huiles de table

Huile d'arachide
Le second semestre 2024 semble se diriger vers une augmentation de la production. Il est actuellement difficile d’estimer l’évolution des prix à plus long terme. Les prévisions de récolte sont encore incertaines et une éventuelle substitution par des huiles végétales plus avantageuses influence le prix. Tendance stable.

Huile de tournesol / Huile de tournesol HO
L’augmentation de la production pronostiquée pour 2024/25 sera en grande partie compensée par une diminution du niveau des stocks. On s’attend à ce que la transformation augmente en raison de la demande toujours élevée d’huile de tournesol ainsi que de la compétitivité des prix. Les niveaux des stocks mondiaux de graines de tournesol devraient diminuer comme indiqué, ce qui reflète une situation globalement plus fragile sur le plan mondial. A court terme, les prix devraient rester assez stables en raison de la réduction des importations du côté de l’Inde et du début de la récolte de soja en Amérique du Sud. A moyen terme, ils devraient augmenter avant l’arrivée de la nouvelle récolte et en raison de la diminution de l’offre et de la disponibilité de l’huile ukrainienne. La Chine, en tant qu’un des plus grands importateurs, a significativement réduit ses achats au cours des derniers mois, en raison de stocks élevés d’huile de tournesol. Tendance stable voire légèrement à la hausse.

Huile de colza
Pour la récolte 2024/25, on s’attend à une diminution de la production de colza dans l’UE. Le prix des graines de colza a augmenté depuis mi-février. Le temps humide et beaucoup trop chaud depuis le début de l’année fait monter les craintes eu égard aux infestations parasitaires pour la récolte suisse de cette année. Actuellement, il n’est pas possible de prévoir si l’évolution météorologique actuelle, avec de la neige et du froid, aura une influence sur la nouvelle récolte. Tendance stable voire à la hausse.

Cacao

Les prix du cacao atteignent un niveau record. Les raisons en sont des rendements de récolte moins bons dans les principaux pays de culture, à savoir la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les stocks mondiaux de cacao sont à un niveau bas record, ce qui contribue également à faire monter les prix. Il faut donc compter avec de nouvelles augmentations de prix pour les couvertures et autres produits semi-finis à base de cacao au cours des prochains mois.

Produits laitiers suisses

En date du 1^er mars 2024, l’Interprofession du lait (IP Lait) a décidé que le prix indicatif du lait A serait augmenté de CHF 0.03/lt, et ceci à partir du 1^er juillet 2024. 

Les protestations des agriculteurs dans toute l’Europe ont également atteint la Suisse ces dernières semaines. Les coûts de production du lait ont encore augmenté. En même temps, les producteurs reçoivent un prix plus bas pour le lait depuis janvier 2024. L’année dernière déjà, la production de lait en Suisse a diminué. Afin d’éviter qu’encore plus d’agriculteurs n’abandonnent la production laitière pour des raisons de coûts et de garantir la sécurité de l’approvisionnement en Suisse, l’IP Lait a donc décidé d’augmenter le prix du lait.

Produits laitiers d'Europe

Après les reculs de l’année dernière, les prix du lait en Europe sont déjà de nouveau en train d’augmenter. Les premières augmentations de prix auront lieu au cours des prochaines semaines, en particulier pour les fromages italiens. D’autres augmentations de prix sur les produits laitiers d’autres pays européens ne peuvent pas être exclues.