«WASSER FÜR WASSER fait couler de l’eau propre»

Vous l’appelez «l’or bleu», car l’eau potable ne va pas de soi partout. Qu’est-ce qu’est exactement WASSER FÜR WASSER
Lior Etter (LE): WfW est un organisme à but non lucratif, qui oeuvre d’une part grâce à des dons pour des projets ayant trait à l’eau en Zambie, et d’autre part fait la promotion de l’eau du robinet en Suisse. L’eau du robinet offre une grande plus-value écologique et pour la santé. L’approvisionnement et la qualité de l’eau sont extraordinaires en Suisse. Et nous aimerions plus attirer l’attention sur cela. Nous promouvons des projets dans la restauration et dans d’autres entreprises.
Morris Etter (ME): l’eau est pour nous de l’or bleu, car c’est une ressource élémentaire, dont tout être vivant a besoin pour survivre.

Comment est née la motivation pour ce projet?
LE: nous vivions une période difficile au sein de notre famille. Morris et moi sommes ensuite longtemps partis en voyage. Dans cette «phase de redécouverte», nous avons tous les deux remarqué que nous aimerions nous engager pour l’équilibre social global. Et comme l'a déjà dit Morris: l’eau est la base de la vie. Nous avons pu dire «oui» à l’eau et cela nous a beaucoup intéressés.
ME: il y a des millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable – qui doivent boire de l’eau polluée. Ne pas avoir d’assainissement sanitaire est un des plus grands problèmes de la société mondiale. Nous avons vu ces problèmes et nous nous sommes sentis concernés. Dès lors, nous avons cherché des possibilités pour intégrer simplement et tangiblement la promotion de l’eau du robinet dans notre société.

Comment les fonds de WfW sont-ils utilisés en Zambie?
ME: WfW poursuit deux axes de projet. Nous soutenons l’accès à l’eau potable dans des bidonvilles urbains. Il s’agit de renforcer l’approvisionnement urbain en eau – créer un approvisionnement public pour l’eau, en tirant des lignes dans les régions concernées. De plus en plus de projet de traitement des eaux usées s’y ajoutent. Que l’approvisionnement en eau soit correct, est un des axes. L’autre est: un certain service de base pour les eaux usées est nécessaire et il doit être mis en application «correctement». Sinon la nappe phréatique est trop fortement polluée, ce qui se répercute à nouveau sur l’eau du robinet. De plus, nous soutenons des formations pour devenir sanitaire et fournisseur d’eau dans une des deux plus grandes écoles professionnelles de Zambie.

L’eau du robinet gratuite est un sujet de discussion dans la restauration chez nous. Comment agissent les entreprises partenaires de WfW?
LE: de plus en plus de restaurateurs font payer l’eau du robinet, ce qui se justifie: il y a en effet de plus en plus de clients qui consomment de l’eau du robinet dans les restaurants. Dès lors, nous proposons deux variantes de mise en oeuvre. WfW Classic: les partenaires Classic proposent des eaux de marques, sur lesquelles ils ont leur marge, et aussi de l’eau du robinet. Ils vendent l’eau du robinet dans des carafes WfW, à un prix défini par eux-mêmes. C’est souvent à des prix bien plus bas que ceux des eaux de marque. Les recettes, TVA déduite, vont à cent pour cent dans notre projet de travail en Zambie. WfW Green: les partenaires Green renoncent à servir de l’eau de marque, exploitent par contre un dispositif gastronomique de débit d’eau «avec» et «sans bulles», réfrigérée et filtrée – soit une super eau du robinet, qu’ils vendent à un prix modéré. Ici les partenaires font don d’une part contractuelle fixe, afin qu’ils puissent encore générer des recettes via l’eau.

Les réactions des clients peuvent être diverses. Qu’en pensent-ils?
LE: WfW rencontre fondamentalement beaucoup de goodwill. Nous recommandons une communication offensive face aux clients et soutenons nos partenaires avec des carafes estampillées et du matériel d’information personnalisé. Si les clients désirent de l’eau du robinet, le restaurateur devrait aussitôt communiquer qu’il travaille avec WfW. Qu’il fait payer l’eau du robinet, mais qu’en même temps il fait des dons pour des projets d’eau potable. Lorsque les clients ont connaissance du concept, seulement peu d’entre eux n’y adhérent pas. ME: le restaurateur a un sentiment très agréable pour son établissement et ses clients. Ainsi il maîtrise aussi la politique de prix. Pour cette raison, les clients sont d’accord et paient souvent plus que le prix demandé.