Le Mexique, pays coloré aux mille facettes. Je m'y rends pour aller voir mon frère et son amie. Pour moi, le Mexique, c'est la famille, le soleil, la diversité. Mais pas seulement. C'est aussi un pays de délices culinaires. Et une chose est sûre: le petit déjeuner à la mexicaine tient au corps!
Juin 2018. L'avion se pose. Me voici donc à destination. Je suis à Heroica Puebla de Zaragoza. Puebla en abrégé. Dans l'avion, Puebla m'est apparue comme une grande ville joliment lovée dans un décor de montagnes et de volcans. Elle compte environ 1,5 million d'habitants. Deux d'entre eux me sont très chers: mon frère et son amie. Je viens leur rendre visite pour la première fois à Puebla, où ils se sont installés. Cela dit, ce n'est pas ma première visite au Mexique. Je connais comme ma poche ses 31 États. Durant mes quatre dernières visites, j'ai appris à apprécier le climat, la cuisine et la culture de ce merveilleux pays. Après être tombée dans les bras de mon frère et avoir échangé avec lui les derniers potins, j'ai voulu en savoir plus sur les volcans qui entourent la ville de Puebla. Les volcans Popocatépetl – «Popo» comme l'appellent les locaux – et Iztaccíhuatl ferment la vallée à l'ouest. Au nord, il y a La Malinche, un volcan éteint, et à l'est, le Pico de Orizaba. Puebla se trouve à une altitude de 2 175 mètres. Cela explique le climat subtropical qui y règne, typique des hauts-plateaux.
À gauche, on aperçoit le volcan Popocatépetl, à droite, l'Iztaccíhuatl.
Industrie et beauté authentique
Après m'avoir accordé une petite sieste dont j'avais le plus grand besoin, mon frère est prêt à me faire découvrir la ville. Il faut dire que Puebla a bien des choses à offrir. Centre agricole, industriel et touristique, la ville a la chance d'avoir une économie particulièrement florissante. L'industrie occupe une place centrale dans le tissu économique. Cela se voit à certaines zones que nous traversons. Le plus grand employeur de la ville est Volkswagen AG. Depuis 1946, on y produisait feu la Coccinelle, que les Mexicains appelaient affectueusement «Vocho». Le dernier exemplaire a quitté la chaîne d'assemblage le 30 juillet 2003. Mon frère m'apprend que l'usine produit aujourd'hui la Beetle, inspirée de la mythique «Coccinelle», pour l'ensemble du groupe. Le paysage se fait ensuite plus rural. Les plantations que je découvre produisent no tamment du maïs, des haricots, du blé, des pommes, des pêches, des poires et des avocats, particulièrement goûteux au Mexique. Autant dire que je suis impatiente de déguster mon premier guacamole. Arrivés dans le centre-ville, nous continuons notre périple à pied. Puebla marie avec beaucoup de bon- heur bâtiments anciens et architecture moderne. Elle doit son charme typiquement mexicain à son alternance d'immeubles de l'époque coloniale et de maisons bleu ciel, lilas, jaunes et rouges. Quelques artistes mettent la dernière main à leurs toiles et sculptures dans le quartier de «Barrio del Artista», tandis qu'aux tables installées dehors, on sirote çà et là une gloire locale: le café.
Savoureux réveil-matin
Le café. Il y a de la magie dans ce mot. À mon réveil le deuxième jour, un parfum des plus aromatiques vient me titiller les narines. Mon frère est en train de préparer le café dans la cuisine. Il n'y a pas de lait de vache, mais il est avantageusement remplacé par un savoureux lait de noix de coco, que je verse généreusement dans ma tasse. Les grains de café locaux sont puissamment aromatiques, mais en même temps très doux. Et je m'en réjouis. Je n'aime pas le café trop fort. Au petit déjeuner, les Mexicains boivent aussi volontiers du chocolat chaud selon une recette locale originale. Il est vrai que les Mayas déjà cultivaient le cacao, utilisant les fèves pour préparer une délicieuse boisson chocolatée appelée «xocólatl». C'est dans l'État d'Oaxaca que l'on boit, dit-on, le meilleur cacao. Je confirme!
El desayuno
En Amérique latine, les petits déjeuners sont si copieux qu'ils suffiraient à rassasier un Européen jusqu'au soir. Quand ils ont le temps, les Mexicains prennent un petit déjeuner qui tient au corps, comme on dit. Des tortillas par exemple, ces galettes de maïs qu'ils dévorent à toute heure du jour et de la nuit. J'habitue progressivement mon estomac à cette alimentation, préférant manger léger pour l'instant. Rien de tel pour mon frère et son amie: pour eux, il y a des chilaquiles au menu du jour. Les chilaquiles sont de petites tortillas découpées en triangle ou topodos (une sorte de nachos) préparés avec du poulet, une sorte de crème fraîche, du fromage râpé, des piments et une salsa (sauce) verte ou rouge. Ils ont l'air délicieux, mais je ne me sens pas de force à relever pareil défi. Bon appétit néanmoins!
«Mostovoi» San Pedro Cholula
Cet agréable restaurant possède une superbe cour intérieure verdoyante. Le weekend, on y fait la queue pendant une heure pour obtenir une table. La délicieuse carte de petit déjeuner va des flocons d'avoine aux traditionnels chilaquiles rojos ou verdes. L'établissement possède sa propre boulangerie, qui fabrique pains, croissants et gâteaux.
Avenue 5 De Mayo 603,
72810 San Pedro Cholula,
México
Poursuivant notre découverte, nous nous rendons à Tulum, sur la côte, pour passer quelques jours dans un superbe Airbnb. Les petits déjeuners des jours qui viennent promettent d'être pantagruéliques. Et cela commence par les œufs brouillés, les huevos revueltos. Incontournables sur la table du petit déjeuner au Mexique. Aujourd'hui, mon frère m'a préparé des huevos a la mexicana. Les ingrédients utilisés symbolisent les couleurs du drapeau mexicain: les œufs brouillés sont servis ici avec des tomates (rouge) des oignons (blanc; ils sont énormes ici et d'une douceur renversante) et des piments verts (vert). Fort heureusement, mon frère a fait l'impasse sur les piments. Demain, il y aura des huevos rancheros (ou «œufs fermiers»), des tortillas enduites d'une couche de mousse de haricots, accompagnées d'une sauce tomate piquante et recouvertes d'un œuf au plat. Tout aussi incontournables ici, la salsa (verte ou rouge), les oignons et la coriandre ( pour les amateurs). Sans oublier le guacamole, mon péché mignon.
Un peu de légèreté
Vu le climat, on trouve des fruits frais tout au long de l'année au Mexique. J'ai pu m'en rendre compte au marché. Aux étals de fruits et légumes, cela sent l'ananas, la mangue, le melon, la papaye et la pomme. Des fruits que nous connaissons bien sûr en Europe. D'autres sont plus exotiques, comme la goyave ou le pitaya, preuve que les Mexicains aiment aussi la douceur. Quand ils manquent de temps au petit déjeuner, ils se rabattent sur les fruits, mais aussi sur le pan dulce, un pain au levain sucré recouvert d'un nappage à base de sucre, de beurre et de farine. Au Mexique, il s'appelle «concha», en raison de sa forme rappelant un coquillage. Mais il y a encore plus sucré: la cajeta. Aussi appelée dulce de leche, la cajeta (un peu comme un caramel mais qui serait fait à base de lait de chèvre) désigne une pâte à tartiner extrêmement sucrée
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